Bonnes pratiques de prévention anti-nuisibles en copropriété

La loi belge est particulièrement stricte au sujet de la salubrité des immeubles publics et privés. Les syndics de copropriété ont la responsabilité d’assurer la propreté des lieux et la sécurité des habitants.

La prévention et la gestion des nuisibles constituent, à ce titre, un enjeu majeur, car les immeubles et copropriétés sont une cible fréquente des rongeurs, des cafards, des punaises de lit et des oiseaux.

Mettre en place des mesures de prévention anti-nuisibles au sein des copropriétés est donc indispensable afin de garantir la sécurité des résidents et de prévenir les problèmes d’hygiène et les dommages matériels.

Quels sont les nuisibles qu’on retrouve le plus souvent dans les copropriétés ?

Les nuisibles, que l’on est le plus susceptible de rencontrer dans les copropriétés de centres urbains, sont les rats, les souris, les cafards, les punaises de lit et les oiseaux.

Les rats et souris : les principaux nuisibles des immeubles

Responsables de 68 % des infestations, les souris et les rats font partie des nuisibles les plus courants dans les immeubles. On les trouve notamment dans les parties communes, les caves et les locaux à poubelles.

Ces rongeurs causent des problèmes sanitaires et des dégâts matériels importants. Ils sont porteurs de maladies graves et transmissibles à l’Homme, telles que la salmonellose et la leptospirose, qu’ils véhiculent par simple contact, leurs urines ou leurs excréments.

Non traitée, une infestation de rats ou de souris peut mettre en péril la salubrité de toute une copropriété. De plus, ils dégradent les infrastructures, comme les câbles électriques, les tuyauteries, les cloisons ou les isolants, entraînant un risque important pour la sécurité des habitants (courts-circuits, incendies) et des coûts de réparations élevés.

Retrouvez ici comment fonctionne une dératisation en copropriété.

Les cafards : des insectes fréquents dans les copropriétés

Les cafards sont un autre type de nuisibles que l’on retrouve fréquemment dans les copropriétés. Ils s’installent notamment dans les zones sombres, humides et chaudes où ils sont susceptibles de trouver de quoi se nourrir et s’abreuver. Ils occupent généralement les parties communes, les caves, les locaux à poubelles, avant d’investir progressivement les appartements.

Porteurs d’agents pathogènes, les blattes présentent un risque pour les résidents d’un immeuble infesté.

Autre problème majeur, leur prolifération est accélérée en milieu urbain, ce qui rend leur invasion rapidement incontrôlable.

Les punaises de lit : le cauchemar de n’importe quel syndic

Les punaises de lit sont le pire cauchemar des syndics et des occupants d’un immeuble.

La présence de punaises de lit nécessite une prise en charge rapide et souvent coûteuse.

Ces petits insectes, suceurs de sang, se reproduisent extrêmement vite et sont capables d’investir un immeuble entier en peu de temps, en passant d’un appartement à un autre.

Vous les trouverez essentiellement dans les chambres à coucher, mais aussi dans des cachettes (plinthes, fissures…) d’autres pièces ou des parties communes.

Veillez à bien informer les habitants de votre immeuble des risques et de l’importance de ne pas jeter un meuble ou un matelas infesté dans les parties communes ou le local à poubelles, au risque de propager l’infestation.

Retrouvez notre article sur la marche à suivre en cas d’infestation de punaises de lit en copropriété.

Les oiseaux nuisibles (pigeons…) : un problème dans certains immeubles urbains

Certains immeubles en zones urbaines denses sont victimes d’invasion d’oiseaux, notamment de pigeons, dont les nuisances peuvent s’avérer considérables.

On les trouve essentiellement sous ou sur les toitures, sur les balcons ou dans les espaces communs.

En effet, ils causent des dégradations matérielles conséquentes et des nuisances sonores, sans compter qu’ils peuvent véhiculer des maladies transmissibles à l’Homme, comme l’ornithose ou la cryptococcose. Leurs déjections acides détériorent les matériaux, ce qui engendre des frais de nettoyage et parfois des coûts de réparation élevés.

Nos conseils de prévention pour éviter les invasions de nuisibles dans votre copropriété

Afin de prévenir les infestations de nuisibles, les syndics ou les membres de l’ACP (association de copropriétaires) peuvent mettre en place un certain nombre de mesures.

Par exemple, on préconise l’installation de dispositifs anti-intrusion et de pièges dans les zones à risques comme les parties communes, les caves, les locaux à poubelles et les extérieurs (toitures, balcons…).

Un immeuble étanche sans trous et infiltrations est beaucoup moins sujet aux invasions de nuisibles

Les nuisibles proviennent de l’extérieur et s’infiltrent dans les immeubles grâce à des trous et ouvertures.

Les infestations dans les immeubles résultent donc majoritairement de problèmes d’étanchéité du bâtiment.

Pour y remédier, nous vous conseillons de :

• Boucher les fissures et les interstices avec de la pâte de colmatage ou de la laine anti-intrusion.

• Sécuriser les ouvertures, telles que les évents, les gaines techniques et de ventilation, avec des grilles ou du grillage anti-nuisibles.

• Installer des bas de porte à brosse métallique et des portes qui se referment automatiquement.

 

Découvrez notre kit anti-intrusion :

Une fois ces précautions mises en place, n’hésitez pas à inspecter régulièrement l’enveloppe du bâtiment et les systèmes de ventilation.

Les locaux à poubelles sont régulièrement la cause des invasions de rongeurs

Sombres et sources de nourriture, les locaux à poubelles sont particulièrement prisés par les nuisibles, notamment par les rongeurs et les cafards.

Quelques équipements spécifiques peuvent permettre de prévenir leurs infestations :

• Station/poubelles de tri sélectif afin d’éviter les dépôts sauvages,
• Poubelles/conteneurs fermés, hermétiques et sécurisés pour que les nuisibles ne puissent pas y pénétrer,
• Capteurs de remplissage des poubelles pour optimiser les tournées des collectes,
• Pente vers le réseau des eaux usées dans le local pour faciliter le nettoyage et l’évacuation.

 

Nettoyez une fois par semaine les locaux à poubelles.

Établissez un règlement strict pour tous les usagers afin de garantir la propreté des lieux et d’éviter les déchets laissés à l’air libre. Prévoyez des sanctions en cas de non-respect.

Les caves humides et ouvertes sur l’extérieur sont un repaire à nuisibles qui peuvent s’installer ailleurs

Humides et souvent ouvertes sur l’extérieur, les caves sont un point d’entrée et un repaire de choix pour les nuisibles.

Afin d’éviter leur intrusion et leur installation, considérez de :

• Fermer les caves ouvertes ;
• Installer des pièges de détection et de prévention : postes d’appâtage anti-rongeurs, pièges anti-cafards ;

• Installer des répulsifs adaptés ;
• Inspecter régulièrement les lieux pour détecter précocement les signes d’une infestation ;
• Contrôler régulièrement l’humidité des lieux et fixer les fuites ;
• Maintenir le bon état des lieux.

Les toits et les balcons sont des refuges privilégiés des pigeons

Les pigeons s’installent sur ou sous les toits, mais également sur les balcons.

Pour prévenir leur installation, il existe différents dispositifs anti-pigeons pour les copropriétés :

• Des filets pour les cours intérieurs et les toits terrasses,

• Des répulsifs,

• Des pics métalliques pour les balcons ou les toitures :

Évoquer la question de la gestion des nuisibles entre copropriétaires pour éviter les tabous et les interventions trop tardives

Lors des AG (assemblées générales) de l’ACP (association des copropriétaires), évoquez la question de la gestion des nuisibles.

Prenez des décisions ensemble et en toute transparence. En tant que syndic, il est primordial de collaborer avec les copropriétaires et les locataires, de les impliquer et de les informer grâce à des guides de bonnes pratiques, des réunions d’information, des panneaux d’information à propos :

• Du nettoyage des appartements privés,
• De la gestion des déchets,
• De la marche à suivre en cas de détection de nuisibles dans les parties communes ou privées, en précisant les signes d’alertes (bruits, excréments, nuisibles vivants ou morts…), les responsabilités et les charges de chacun.

 

Le but est d’éviter les tabous et les interventions tardives, graves et coûteuses.

Opter pour un contrat d’entretien avec une société anti-nuisibles est le meilleur moyen de prévention pour votre copropriété

Un contrat annuel avec une société anti-nuisibles est un moyen sûr et moins coûteux sur le long terme pour prévenir les infestations et gérer la lutte contre les nuisibles.

Ce type de contrat inclut des méthodes de prévention optimales et sans danger pour les occupants de l’immeuble, ainsi que des visites régulières des parties communes pendant lesquelles les traitements préventifs sont remplacés. Il garantit la conformité réglementaire et la protection de l’environnement, en assurant la salubrité des lieux et en fournissant des techniques de lutte intégrée (TLI), respectueuses de la biodiversité.

En cas de souscription à un contrat de maintenance annuel, nos techniciens élaborent un plan de lutte anti-nuisibles détaillé et personnalisé prévoyant :

• L’identification des zones à risques,
• La liste des actions préventives et curatives menées ou à mener,
• La localisation des pièges et appâts,
• Et la liste des produits utilisés et leur toxicité.

Si, malgré tout, une infestation de nuisibles se déclare, les exterminateurs peuvent la déceler précocement et intervenir immédiatement avec des traitements curatifs ciblés et sécurisés. Les interventions curatives sont incluses dans les contrats annuels, sans frais imprévus, pouvant ainsi réduire le coût jusqu’à 75 % par rapport au prix d’une dératisation ou désinsectisation d’immeuble ponctuelle. Pour rester en conformité avec les autorités, les actions menées (interventions, traitements, mesures préventives, visites de contrôle) sont documentées dans des rapports de suivi détaillé.

Bien qu’il n’existe aucune obligation légale à propos des contrats annuels d’extermination de nuisibles en copropriété, ces derniers permettent d’assurer la salubrité de votre immeuble et votre tranquillité d’esprit, en vous évitant des frais imprévus et des situations incontrôlables.

Conclusion

Face aux nuisibles, la vigilance et la réactivité sont indispensables. Une copropriété saine et sécurisée repose sur une approche préventive plutôt que curative, impliquant l’ensemble des propriétaires et des résidents.

Investir dans la prévention en tant que syndic, c’est garantir la sécurité, le confort et la valeur du patrimoine immobilier, tout en évitant des interventions coûteuses et des désagréments pour les occupants de l’immeuble.

N’attendez plus avant de mettre en place des mesures préventives ou de souscrire à un contrat annuel afin de préserver la salubrité des lieux et d’optimiser les dépenses sur le long terme.