Cafards chez les voisins : peuvent-ils se propager chez vous ?

Vos voisins sont envahis par les cafards ? Vous vous demandez si votre logement est en danger ?

Selon votre type d’habitation (maison individuelle, maison mitoyenne ou appartement), les risques diffèrent, mais ils peuvent être conséquents.

Connues pour leur rapide reproduction, leur résilience et leur capacité à se faufiler partout, les blattes domestiques se répandent à vive allure et migrent d’un logement à un autre.

Découvrez, dans cet article, comment les cafards se propagent dans le voisinage, les stratégies pour prévenir et limiter leurs invasions.

Les cafards d’un voisin peuvent-ils techniquement vous envahir ?

Oui, techniquement, il est tout à fait possible que les cafards d’un logement voisin puissent vous envahir.

Toujours à la recherche d’eau et de nourriture, essentielles à leur survie, les blattes profitent du moindre point d’entrée pour se déplacer d’un appartement ou d’une maison à l’autre.

Les cafards ne s’arrêtent pas aux clôtures, aux murs, ni aux actes de propriété

Les cafards ne respectent aucunes frontières fixées. Ils ne s’arrêtent ni aux clôtures, ni aux murs, ni aux actes de propriété.

Un logement bien isolé et étanche sera, certes, moins vulnérable, mais aucun habitat n’est totalement exempt de risque dès lors que des points d’entrée subsistent.

Réseau de canalisations, fissures dans les murs, passages sous les portes et fenêtres sont autant d’opportunités pour ces insectes de s’infiltrer.

Si votre maison / appartement a les mêmes problèmes et vulnérabilités que vos voisins envahis, les cafards risquent de s’y installer

Si votre logement présente les mêmes faiblesses que celui de vos voisins infestés, le risque d’être envahi à votre tour est important.

Voici les facteurs aggravants :

• Problème d’isolation et d’étanchéité,
• Présence d’humidité ou de sources d’eau (fuites, gamelles des animaux, soucoupes pots de fleurs…),
• Nourriture accessible (miettes, poubelles ouvertes, conditionnement non hermétique des denrées alimentaires, vaisselle sale, gamelles pleines de nourriture pour les animaux de compagnie…),
• Manque d’hygiène ou de nettoyage régulier.

Un voisin de palier ou d’immeuble ayant des cafards est beaucoup plus dangereux que celui d’une maison individuelle avec un jardin entre les deux

Le risque de propagation varie, néanmoins, selon la configuration des habitations. Dans les immeubles ou les maisons mitoyennes, la proximité physique favorise le déplacement des blattes d’un logement à un autre. C’est pourquoi, en zones urbaines densément peuplées, les cafards représentent un risque sanitaire à prendre au sérieux, dû à la promiscuité.

Fissures dans une cloison partagée, système commun de plomberie, plafonds et planchers communicants, interstices sous les portes et fenêtres facilitent la contamination des logements adjacents.

Dans un immeuble collectif, l’infestation d’un unique appartement peut rapidement se transformer en cauchemar pour l’ensemble de la copropriété.

À l’inverse, les maisons individuelles séparées d’un jardin sont moins exposées, même si elles ne sont pas totalement épargnées.

Retrouvez ici notre article sur l’origine des cafards dans un appartement.

Que faire si vous savez que votre voisin a des cafards ?

Lorsqu’un voisin est victime d’une invasion de cafards, l’action collective est souvent de mise. Une communication rapide et transparente, ainsi que la coordination des efforts sont cruciales pour prévenir la propagation.

Si vous vivez en immeuble, informez votre syndic de copropriété

Si vous vivez en immeuble et que votre voisin a des cafards, informez au plus vite votre syndic, bailleur ou l’association de copropriétaires (ACP) pour qu’il prenne les mesures nécessaires afin de protéger votre logement et ceux des autres.

En effet, sans stratégie appropriée, il y a fort à parier que les cafards se propagent rapidement au reste de la copropriété.

La loi belge prévoit que tous les copropriétaires doivent assurer la salubrité de l’immeuble. C’est pourquoi il est impératif de traiter de manière collective pour éviter la propagation ou le déplacement des blattes d’un logement à l’autre. Une désinsectisation non-simultanée de l’immeuble aggrave le risque de migration des cafards, rendant ainsi toute intervention individuelle inutile. Intervenir de concert est la seule solution pour éradiquer la colonie dans son ensemble et éviter les récidives. De nombreuses régulations locales autorisent d’ailleurs les syndics à mandater une entreprise de désinsectisation en urgence, sans assemblée générale obligatoire, dans le but de protéger la santé des résidents de l’immeuble.

Des mesures préventives doivent être prises avant et après l’intervention des professionnels, telles qu’une maintenance assidue des parties communes et des unités individuelles, l’isolation des points d’entrée, la réparation des fuites, une meilleure gestion des déchets…

Les contrats de maintenance périodiques avec une entreprise de désinsectisation sont particulièrement appropriés pour les copropriétés afin de prévenir les infestations globales grâce à des visites régulières préventives d’exterminateurs de nuisibles.

Pour en savoir plus, découvrez notre article sur la procédure à suivre en cas de cafards dans un immeuble.

Si vous êtes dans un lot de maisons mitoyennes, groupez-vous entre voisins pour une intervention groupée à l’échelle du quartier

Si vous vivez dans une maison mitoyenne et que vos voisins sont infestés de cafards, communiquez à l’échelle du quartier pour organiser une action groupée.

De cette manière, vous pouvez faire baisser le prix par rapport à de multiples interventions individuelles de désinsectisation, mais aussi partager les coûts, tout en améliorant l’efficacité du traitement. En effet, vous vous assurez d’éradiquer la population de blattes dans tout le secteur et de prévenir les risques de réinfestation.

Pensez également à identifier les points de contact et potentiels points d’entrée dans votre logement afin de les sceller et d’éviter la propagation/migration des cafards dans votre domicile.

Si vous êtes en maison individuelle, placez des pièges de monitoring et suivez de près l’invasion de votre voisin

Si vous vivez en maison individuelle et que votre jardin vous sépare de vos voisins infestés de cafards, le risque de propagation est moindre.

Néanmoins, pour vous prémunir de tout risque, nous vous conseillons de mettre en place des pièges de monitoring autour de votre propriété et de suivre de près l’évolution de l’invasion de votre voisinage. En effet, les blattes peuvent venir de l’extérieur, par exemple, via les égouts, les fosses septiques ou le jardin.

Maintenez également un bon entretien de votre logement. Aérez régulièrement pour réduire l’humidité, nettoyez sous les meubles et les appareils électroménagers, scellez les potentiels points d’entrée (fissures dans les murs, entretien des canalisations, interstices sous les portes et fenêtres)…

En cas d’aggravation, proposez à vos voisins une solution conjointe.

Les facteurs qui facilitent la prolifération des cafards d’un voisin à un autre

Certains facteurs sont propices à la prolifération des cafards dans le voisinage. Or, une fois que les blattes ont migré, il est certain que votre habitation sera bientôt aussi infestée que votre voisin, bien que votre intérieur soit bien entretenu.

Voici les différents points auxquels vous devez rester attentif :

Une invasion de cafards massive a tendance à se répandre plus facilement d’un voisin à l’autre que les plus petites

Plus l’invasion de votre voisin est conséquente, plus il est difficile de la contenir entre quatre murs. Le risque de propagation est donc plus élevé.

Effectivement, une invasion massive de blattes aura besoin de toujours plus d’eau et de nourriture pour survivre et se développer. C’est pourquoi elles chercheront à investir de nouveaux territoires les amenant à explorer les logements adjacents.

Des appartements et maisons humides et peu étanches à l’extérieur sont des facteurs facilitants

Tous les logements ont un niveau de vulnérabilité variable.

Si la proximité directe avec un logement infesté, en cas d’appartement ou de maison mitoyenne, est un facteur favorable à la propagation, d’autres paramètres sont à prendre en compte.

Tout d’abord, le risque de contamination de votre habitat par une infestation voisine de cafards varie selon son étanchéité. Un appartement ou une maison, avec des failles structurelles, offrent de multiples points d’entrée pour les blattes :

• Microfissures dans les murs, planchers et plafonds,
• Conduites d’eau, aération et gaines techniques communes.

La plomberie joue d’ailleurs un rôle crucial dans la propagation des invasions de cafards. En plus, de leur offrir un réseau de circulation, elle leur procure l’humidité nécessaire à leur survie. Dans les immeubles et les maisons mitoyennes, les infestations de blattes se propagent d’ailleurs le plus souvent dans les cuisines et salles de bains adjacentes. Bien que parfois de grandes tailles, les cafards peuvent se faufiler dans des interstices de seulement quelques millimètres en raison de leur exosquelette flexible. Sceller les points d’entrée permet donc de prévenir leur introduction dans votre logement.

Un autre facteur déterminant dans l’expansion d’une population de cafards est l’humidité. Garder votre domicile exempt d’humidité permet de limiter son attractivité.

Si les blattes peuvent survivre un mois sans se nourrir, elles doivent boire au moins une fois par semaine. Le contrôle de l’humidité s’effectue notamment grâce à la réparation rapide des fuites et des infiltrations, l’aération quotidienne du logement. Vous pouvez également installer des déshumidificateurs.

Les déchets comme les poubelles favorisent la prolifération et l’installation des cafards

Ces insectes opportunistes recherchent également des sources de nourriture. N’importe quelles matières organiques (restes alimentaires, graisses, sucres, amidon…) favorisent leur développement et leur prolifération.

Pour éliminer les différentes sources alimentaires, nettoyez régulièrement votre maison ou appartement pour éliminer les miettes et traces de graisses, conservez vos restes alimentaires ou les paquets entamés dans des boîtes hermétiques, utilisez des poubelles avec des couvercles…

Les déchets et le désordre fournissent une source alimentaire, mais aussi des options pour s’abriter et se reproduire.

Maintenez donc votre logement impeccablement. Si vous vivez en immeuble, assurez-vous que les règles d’hygiène et de traitement des déchets soient respectées par tous.

Placer des pièges anti-cafards en prévention est-il une bonne idée si vos voisins sont envahis ?

Oui, les pièges sont une excellente solution de défense contre les invasions potentielles. Ils servent à capturer quelques spécimens adultes, mais aussi et surtout à détecter précocement et à monitorer leur présence.

Bien qu’ils soient insuffisants pour mettre fin à une invasion de cafards, leur utilisation est plus que recommandée en prévention en cas d’infestation dans le voisinage.

Il existe différents types de pièges (collants, à phéromones, à appâts…) à installer dans des points stratégiques, notamment le long des murs et dans les coins, à proximité des sources d’eau et de nourriture…

Retrouvez ici nos meilleurs pièges pour prévenir et détecter les invasions de blattes :

Dater les pièges permet d’évaluer le niveau d’activité et la progression de l’infestation au fil du temps, ce qui offre des informations précieuses au cas où une intervention s’avérerait nécessaire.

D’autres produits préventifs peuvent également être utilisés dans les zones les plus à risques, tels que des insecticides ou des répulsifs. Enfin, restez vigilant. Une surveillance assidue et régulière permet de prévenir l’invasion de votre propre logement. Réagissez activement dès que vous détectez la présence d’un seul cafard.

Rappel : il est toujours moins cher de faire une intervention de groupe entre voisins ou copropriétaires plutôt que de multiplier les interventions séparément

Multiplier les interventions individuelles est toujours plus coûteux qu’une intervention collective entre voisins ou copropriétaires.

Tout d’abord, cela s’explique par des tarifs dégressifs appliqués par les professionnels de la désinsectisation dans le cas où plusieurs logements seraient traités simultanément. De plus, les frais de déplacement sont divisés au lieu d’être multipliés, car les experts en extermination ne doivent se rendre sur place qu’une seule fois.

Enfin, en immeubles ou en maisons mitoyennes, les interventions ciblant un unique logement restent souvent insuffisantes pour éradiquer une invasion de blattes, dont la population peut migrer d’un habitat à l’autre, avant ou suite au traitement. Traiter l’ensemble d’une copropriété ou d’un quartier résidentiel dense est la seule garantie pour vous débarrasser intégralement et rapidement du problème.

Pour plus de détails ou un devis au sujet d’une extermination de cafards, n’hésitez pas à contacter notre équipe de professionnels qui se tient à votre disposition 24h/24 et 7j/7.

Conclusion

La propagation d’une invasion voisine de cafards dans votre logement est une menace bien réelle malgré un bon entretien des lieux. Ces insectes opportunistes ne respectent aucune limite de propriétés et profitent de la moindre occasion pour étendre leur territoire au fur et à mesure du développement de leur population.

Toutefois, grâce à une surveillance continue, des mesures préventives, des traitements appropriés et une approche collective, il est possible de limiter et d’éliminer les infestations de blattes.

Rappelez-vous que la proactivité et une intervention coordonnée reste la solution la plus avantageuse en termes de coûts et d’efficacité. De cette manière, vous éradiquez rapidement et complètement le problème et prévenez tout risque de récidive.